Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégée de lettres modernes, Charlotte Lacoste enseigne la littérature française du XXe siècle et la littérature comparée à l’université de Nancy.
L’énervement chez Charlotte Lacoste conduit à écrire un livre. La volubile jeune femme enseigne à la fac de Lettres de Nancy 2. Depuis six ans, elle travaille sa thèse sur les témoignages des victimes. Petit à petit un « parasitage » est apparu dans son travail : la figure du bourreau. « J’ai été dérangée, enquiquinée même par cette figure envahissante, qui recueillait tous les suffrages », explique Charlotte Lacoste, 30 ans.
Cet agacement se concrétise au moment de la sortie des Bienveillantes, de Jonathan Littell, mais venait après d’autres textes. « La naturalisation des comportements violents est très à la mode, poursuit la chercheuse. Il y a une complète déresponsabilisation, avec cette idée que nous sommes tous des hommes ordinaires, qu’il y en a qui naissent au mauvais moment, qu’on a ` tous un peu de nazi en nous `. » Elle appelle cela « le syndrome du loup-garou ».
Ouvrage en dédicace le dimanche 18 septembre de 10h à 14h :